Don't You Want To Kill Me ? - Lee Moon Soo -

Don't You Want To Kill Me ?

« Game over, you will die » Lee Mila

Le sang recouvrait petit à petit le sol. Voila ce qui arrive quand quelqu'un essaye de me tuer. Cette jeune fille n'avait pas eu de chance de tomber sur moi. Alors que j'avais donné les nombreux sachets de drogue à cette dealeuse et que je comptais les billets, elle avait tenté de me poignardé par surprise. J'avais eu le temps de contrer son attaque, lui arrachant le couteau des mains et le jeta quelques mètres plus loin. Elle tenta d'aller le chercher mais je l'attrapa par le col et la jeta par terre. Elle était vraiment faible et semblait vouloir me tenir tête malgré la situation. Je lui donnais un coup de pied dans l'abdomen et, entendant ses côtes de briser, elle cracha du sang. Je lui saisi une poignée de cheveux et la mis debout, resserrant mon emprise jusqu'à la peu de son crane qui lui arracha une grimace. Une fois à mon niveau, je lui souriais gentiment et la regardais droit dans les yeux. Sa bouche était couverte de sang et quelques larmes sortaient de ses yeux  marrons. Je lui dis doucement : « Alors ? On essaie de me tuer ? » Je vis, en guise de réponse, la rage lui sortir des yeux. Elle continuait à me fixer en ayant quand même un petit air de peur caché derrière ses pupilles noires. Je n'aimais pas ça. Je la retournais et lui pris le bras tout en le remontant dans son dos jusqu'à entendre son épaule se briser. Elle hurla de toute ses forces pendant que je la relâchai. Elle s'effondra au sol, n'osant plus me défier du regard cette fois. Je soupirai, un sourire en coin. Je sortis mon arme de la poche arrière de mon slim et m’avança vers elle puis m'accroupis à ses côtés. Elle releva doucement la tête. Son visage était déformé sous les traits de la douleur et elle pleurait à chaudes larmes. Je vis ses lèvres bouger. Elle essayait de parler mais n'y arrivait pas, aucun son ne sortait de sa bouche remplis de sang, certainement me suppliait elle de lui faire grace. Je positionnais alors mon arme sur son front puis appuya doucement sur la gâchette. La poudre détonna et la balle partit, lui faisant exploser la cervelle. Je reçus quelques gouttes de sang sur le visage mais sortis un mouchoir en tissus de ma poche pour m’essuyer puis nettoyer mon pistolet.

Une marre de sang dégoulinait sur le goudron encore noir quelques minutes plus tôt. Je repris la liasse de billets restés par terre et les enfonça dans ma poche arrière puis retourna à ma voiture garé un peu plus loin, en contre haut. Une fois au volant, je regardais l'heure sur mon téléphone : 13h15. Je soupirais longuement quand mon ventre gargouilla.

- J'ai faim. Dis-je en démarant le moteur.

Je partis alors en direction du Parisien. Ce restaurant français était vraiment excellent. Bien que très cher, les plats qu'ils y servaient étaient exquis, rien de mieux après une longue matinée bien remplis.
Après quelques minutes de route, je garais mon Audi noir sur le parking réservé à la clientèle du restaurant. Je pris mon sac et referma la portière, me dirigeant vers la terrasse. A peine arrivé, un serveur m'aborda et me montra une table sur le coin gauche de la terrasse. Il me tira la chaise pour que je m'assoie et partit me chercher le menu. Je pouvais enfin souffler après cette longue matinée. Soudain, je sentis que je m'étais assise sur quelque chose : mon arme. J'avais oublié de la remettre dans mon sac. Bon, temps pis, après tout, personne n'y ferai attention.

Don't You Want To Kill Me ?

don't play in the dark

Et de 200...  Je laissais la balle tomber. Je me retournais en direction du banc sur lequel j'avais posé mes affaires. Plusieurs filles étaient alignées et m'attendaient avec un grand sourire. Je passais près d'elles, leur rendant à chacune le sourire. Je détestais ça, mais il fallait bien que je reste caché sous une belle image. Elles portaient toutes le même uniforme que moi, pas étonnant vu que j'étais actuellement sur le terrain de l'université. Pourquoi étais-je à l'université ? Heh, quand on choisit de jouer un rôle, on le fait jusqu'au bout. La soudaine disparition de mon frère jumeau aurait été beaucoup trop suspecte,  j'ai donc décidé de le remplacer. Rien de très compliqué, j'avais juste à me retourner lorsque l'on me réfère à son nom. Mon frère était quelqu'un de très facile à imiter pour moi, la seule différence entre nous était le fait que je savais jouer au basket et pas lui. C'est d'ailleurs pour ça qu'il est devenu populaire chez les filles. Partout où j'allais, elles étaient là. J'essayais tant bien que mal de rester à la limite de la gentillesse avec elles même si la seule chose que j'avais envie de faire était de leur arracher les yeux. Mais je restais fidèle à ma règle qui est de ne faire qu'une victime par mois.
Tous les 13 du mois, quelqu'un mourrait, assassiné par la même personne avec la même démarche. En général, la veille de ce jour, le pays entier est sous alerte et toute la brigade est mobilisée, essayant tant bien que mal d’attraper ce criminel...  
Cela faisait maintenant trois semaines depuis ma dernière victime. Une femme de 42 ans, cougar répugnante que j'avais rencontré au bar, elle venait de perdre son travail et ne trouvait plus rien à faire, bourrée elle se plaignait de sa vie actuelle et menaçait de se suicider si rien ne s'arrangeait. Je lui ai donc rendu service. Le lendemain, j'ai vu que les journalistes avaient préféré faire passer ça pour un suicide plutôt que l'oeuvre de << L >>, ce qui m'avait énervé..  Je soupirais un coup avant de retourner chercher mon ballon. Je lâchais, encore une fois, quelques sourires aux dernières jeunes filles qui étaient restées là avant de me diriger vers la sortie. Je marchais tout en dribblant de mon précieux ballon. J'avais décidé de garder mon uniforme car il me permettait de profiter de plusieurs bénéfices puisque je viens d'une "école prestigieuse" comme le diraient certains. C'est d'ailleurs pour cela que je m'étais mis en route vers le meilleur restaurant au monde : "Le Parisien". Mon frère était très ami avec le patron ce qui me permet de ne payer aucun de mes repas. Il était 13h10 et je venais d'arriver sur place, le restaurant était pratiquement vide, ce qui était étrange car en général, à cette heure-ci, toute la ville était là pour déjeuner. Ne voyant pas "mon" ami, je décidais de m'asseoir au fond du restaurant. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrait. Je m'étais déjà mentalement préparé à devoir saluer le patron mais en levant mon regard, ce n'était pas lui. A sa place, une jeune femme était rentré. Elle était assez grande, d'ici ses cheveux étaient long, rouges et il fallait l'avouer, son corps était très bien formé. En la voyant marcher vers moi, je pensais qu'elle allait aussi s'asseoir au fond du restaurant mais mes espoirs prirent fin lorsqu'elle tourna vers la terrasse. A ce moment là, quelque chose chez elle avait attiré mon attention. Dans sa poche arrière ce cachait un objet, un objet qu'il m'était impossible de ne pas reconnaître. C'était une arme. Un grand sourire narquois se dessinait sur mon visage et je me levais, prêt à la suivre. J'arrivais au niveau de sa table juste après le départ du serveur, à qui j'avais demandé de revenir muni d'un deuxième menu avant de m'asseoir en face de la jeune femme. Je la fixais un moment et je pouvais sentir son étonnement dans ses yeux. Je posais mon ballon à terre et m’avança sur la table. Sans la lâcher une seule seconde du regard, je décidais d'engager la conversation.

<< Bonjour belle demoiselle >>

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« Game over, you will die » Lee Mila

A peine venais-je de souffler un peu que des pas se rapprochèrent de moi et je sentis une ombre. Je relevais la tête et croisa le regard d'un beau jeune homme debout juste en face de moi, me dévisageant. Il avait planté son regard dans le mien comme si il voulait me défier du regard.

- Bonjour belle demoiselle. Dit il sans me lâcher du regard.

Je comprend mieux... Encore un qui croit avoir une chance avec moi. Tous abrutis les uns que les autres. Si il continu il va vite finir comme la plupart des hommes qui m'ont fait la coure : mort avec une balle à la place du cœur. Je ne répondais pas quand il prit place sur la chaise en face de moi.

- Qui êtes-vous ? Lui dis-je en lui lançant un regard qui glacerait le sang de n'importe qui.

Il lâcha un petit rire comme si ma question l'amusait. Il n'avait toujours pas baissé le regard et cela m'énervait au plus haut point. Qui était-il pour oser me tenir tête ? Il ne sait pas à qui il parle.

- Je suis Moon Soo. Dit-il le plus naturellement possible.

Je n’eus pas le temps de répondre que le serveur arriva, deux menu en main. Il m'en tendis un en premier puis fit de même vers Moon Soo qui lui sourit tout en disant que la commande serait à son nom, qu'il est un ami du patron. Si il pensait qu'il allait m'acheter avec ça, il était vraiment pathétique.

Je pris alors le menu et le parcouru des yeux pendant que Moon Soo continuait de me fixer. Il n'en avait pas marre ?

- Que me voulez vous ? Lui dis-je sans lever les yeux de la carte.
- Vous tenir compagnie.
- Je n'ai pas besoin de votre compagnie.
- Une jeune demoiselle a toujours besoin de compagnie.

Je soupirais. Il avait les réponses à tout. Je décidais alors de ne pas m'occuper de lui. Il en aurait bien assez à un moment donné. Une fois le vendeur revenu, je commandais un plat de langoustes suivit d'un dessert au chocolat accompagné d'une coupe de champagne.

Le repas se passa dans le calme. Même si je sentais son regard insistant, je ne relevais pas les yeux, les laissant fixés sur ce que je mangeais. Au bout de quelques minutes, je me relevais, pris mon sac et partis sans dire un mot en direction de ma voiture.